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Né le 17 novembre 1945 à Méchria, Abdelmajid Tebboune est un homme d’Etat, président de la République algérienne démocratique et populaire depuis le 19 décembre 2019 avec 58,15% des suffrages exprimés. Retour sur sa vie et son parcours.

Formation et carrière professionnelle

Abdelmajid Tebboune est né à Méchria, dans la wilaya de Nâama. Il est issu d’une famille originaire de la commune de Boussemghoun, dans la région des Hautes Plaines du sud-ouest algérien. Militaire de profession, son père était également un cheikh membre de l’Association des oulémas musulmans algériens. Abdelmajid Tebboune est père de 5 enfants, marié à Fatima Zohra Bella. En 1969, il obtient son diplôme de l’Ecole nationale d’administration (ENA), spécialité économie et finances. La même année, il est administrateur stagiaire dans la wilaya de la Saoura, puis administrateur en 1972. C’est à cette époque qu’il est encarté au Front de libération nationale (FLN). Entre 1975 et 1991, il est successivement secrétaire général de la wilaya de Djelfa, de la wilaya d’Adrar, de la wilaya de Blida et de la wilaya de M’Sila. Il est ensuite wali d’Adrar, de Tiaret et de Tizi Ouzou.

Le parcours politique

Abdelmajid Tebboune a occupé plusieurs postes de ministres, à commencer par celui de ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, chargé des collectivités locales entre 1991 et 1992. Il est ensuite ministre de la Culture en 1999, puis ministre des Collectivités locales de 2000 et 2001, et enfin ministre de l’Habitat et de l’urbanisme de 2001 à 2002. Après son départ du gouvernement, il représente le président Abdelaziz Bouteflika dans plusieurs missions à l’étranger, notamment en Iran et en Syrie. Abdelmajid Tebboune revient au gouvernement en 2012, au poste de ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville. Avant d’accéder à la primature en 2017, il assure l’intérim du ministère du Commerce en raison de la maladie de Bakhti Belaib.

Le 24 mai 2017, Abdelmajid Tebboune succède à Abdelmalek Sellal au poste de Premier ministre, avant d’être limogé le 15 août 2017 et remplacé par l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia. On évoque alors que c’est sa politique agressive de lutte contre la corruption qui a touché plusieurs grandes entreprises algériennes et étrangères qui a été à l’origine de son limogeage. Cela lui vaut une popularité certaine auprès de l’opinion publique algérienne. Il est alors cité comme successeur possible à Abdelaziz Bouteflika. Abdelmajid Tebboune annonce sa candidature à l’élection présidentielle le 26 septembre 2019, après la démission de Bouteflika suite au « Hirak » algérien. Il se présente alors comme le « candidat du peuple », et affirme que les revendications des Algériens ne peuvent être satisfaites sans un président élu et légitime.

Le 12 décembre 2019, Abdelmajid Tebboune est élu par 58,15% des suffrages exprimés au premier tour, dans un contexte marqué par des manifestations importantes aux quatre coins du pays. Lors de sa première conférence de presse en tant que président de la république algérienne, il déclare vouloir tendre la main aux participants au « Hirak » et prône le dialogue pour dépasser la crise.