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Pour la seconde semaine d’affilée, la police algérienne a empêché les étudiants de manifester et a interpellé des dizaines d’individus avant qu’elles ne puissent défiler dans les rues de la capitale Alger. Plus d’infos sur le sujet dans la suite de cet article.

Des interpellations des forces de l’ordre

Depuis le début de matinée de ce mardi 4 mai, les forces de l’ordre sont déployées en grand nombre dans tout le centre d’Alger, ainsi que dans les rues avoisinantes. Ce déploiement exceptionnel a été réalisé à titre préventif, afin d’empêcher les étudiants de défiler, alors que ces derniers ont essayé de changer leur lieu de rassemblement habituel… mais sans succès, en raison de la présence massive des policiers. Pour ne rien arranger, des dizaines d’individus ont été interpellés pour mettre un terme à toute tentative de manifestation dans les rues de la capitale algérienne. En effet, selon des personnes présentes sur place, des policiers en civil ont procédé à l’arrestation des meneurs étudiants, dont Abdenour Aït Saïd et l’activiste Zaki Hannache. Cela dit, plusieurs personnes ont été relâchées par la suite, selon les informations communiquées par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le CNLD a par ailleurs tenu à souligner qu’au moins 25 personnes sont toujours retenues dans les commissariats.

« La répression se poursuit »

C’est le constat que fait Saïd Salhi, le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) : « la répression se poursuit toujours, les interpellations ciblent les hirakistes pacifiques. Le pouvoir décide de re-remplir les prisons ». Rappelons qu’il y a une semaine, les forces de l’ordre avaient déjà empêché une marche étudiante, habituellement organisée chaque mardi dans la capitale du pays. Ce fut une première depuis la reprise des marches du mouvement dit du « Hirak » vers fin février 2021.