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Côte d’Ivoire : le président Alassane Ouattara mobilisé contre le terrorisme

Côte d’Ivoire : le président Alassane Ouattara mobilisé contre le terrorisme

Alors que les renseignements français font état d’un projet d’expansion d’Al-Qaïda vers le golfe de Guinée, le président ivoirien Alassane Ouattara est bien déterminé à combattre le terrorisme, en association avec les pays de la région et avec l’appui de la communauté internationale.

La Côte d’Ivoire, nouvelle cible du terrorisme ?

A en croire le patron du renseignement extérieur français, Bernard Emié, Al-Qaïda a bel et bien des ambitions au Sahel, à travers ce qu’il appelle un « projet d’expansion » vers le golfe de Guinée. La Côte d’Ivoire est désormais visée, tout comme le Bénin : « ces pays sont désormais des cibles eux aussi. Pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin », explique Bernard Emié.

Face à cette menace, Alassane Ouattara affirme, dès octobre 2020 : « nous avons renforcé la protection militaire à nos frontières ». Il déclare également que des actions sont entreprises dans « le domaine du renseignement et l’acquisition d’outils technologiques ». Au rayon des actions concrètes mises en œuvre par le président ivoirien, citons l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), un dispositif unique en son genre qui accueillera un amphithéâtre de 200 places et 15 salles. Alassane Ouattara a par ailleurs annoncé la création d’un Fonds régional de sécurité, un autre projet inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).

La manifestation des étudiants empêchée à Alger

La manifestation des étudiants empêchée à Alger

Pour la seconde semaine d’affilée, la police algérienne a empêché les étudiants de manifester et a interpellé des dizaines d’individus avant qu’elles ne puissent défiler dans les rues de la capitale Alger. Plus d’infos sur le sujet dans la suite de cet article.

Des interpellations des forces de l’ordre

Depuis le début de matinée de ce mardi 4 mai, les forces de l’ordre sont déployées en grand nombre dans tout le centre d’Alger, ainsi que dans les rues avoisinantes. Ce déploiement exceptionnel a été réalisé à titre préventif, afin d’empêcher les étudiants de défiler, alors que ces derniers ont essayé de changer leur lieu de rassemblement habituel… mais sans succès, en raison de la présence massive des policiers. Pour ne rien arranger, des dizaines d’individus ont été interpellés pour mettre un terme à toute tentative de manifestation dans les rues de la capitale algérienne. En effet, selon des personnes présentes sur place, des policiers en civil ont procédé à l’arrestation des meneurs étudiants, dont Abdenour Aït Saïd et l’activiste Zaki Hannache. Cela dit, plusieurs personnes ont été relâchées par la suite, selon les informations communiquées par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le CNLD a par ailleurs tenu à souligner qu’au moins 25 personnes sont toujours retenues dans les commissariats.

« La répression se poursuit »

C’est le constat que fait Saïd Salhi, le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) : « la répression se poursuit toujours, les interpellations ciblent les hirakistes pacifiques. Le pouvoir décide de re-remplir les prisons ». Rappelons qu’il y a une semaine, les forces de l’ordre avaient déjà empêché une marche étudiante, habituellement organisée chaque mardi dans la capitale du pays. Ce fut une première depuis la reprise des marches du mouvement dit du « Hirak » vers fin février 2021.

Développement agricole : le Maroc cité en exemple par l’AAF

Développement agricole : le Maroc cité en exemple par l’AAF

Le Maroc vient d’être cité en exemple du développement agricole par l’Africa Agri Forum (AAF). En effet, la 7e édition de l’AAF, tenue sous le thème « Sécurité alimentaire : quelle politique agricole pour l’Afrique de demain ? », consacre les efforts du royaume en la matière. Une distinction qui doit beaucoup à la nouvelle stratégie agricole lancée par le roi Mohammed Vi, baptisée « Génération Green ». On fait le point sur le sujet.

Un modèle à suivre en Afrique

En matière agricole, l’expérience marocaine est désormais citée en exemple en Afrique. C’est en tout cas ce qu’a tenu à préciser la Commissaire de l’Union Africaine chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, Josef Leonel Sacko, lors de la 7e édition de l’AAF. Une édition qui a connu la participation, par visioconférence, du ministre marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch. Les efforts du Maroc pour développer l’agriculture ont également été salués par le ministre camerounais de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairope. Ce dernier n’a pas manqué d’encenser le modèle marocain et plus particulièrement le Plan Maroc Vert (PMV), ainsi que les initiatives du pays pour développer la coopération Sud – Sud.

Des choix stratégiques confortés par la crise sanitaire

Le ministre marocain de l’Agriculture a précisé que le Maroc a réussi à assurer la poursuite des activités agricoles et agroalimentaires, malgré les restrictions majeures liées à la pandémie de Covid-19. Cela a permis aux travailleurs d’accéder aux champs et aux unités de production, mais aussi, et surtout, d’approvisionner toutes les régions du pays en produits alimentaires en quantités suffisantes, avec une offre diversifiée et de bonne qualité. Tout cela en maintenant des prix stables et en continuant les exportations vers les pays partenaires. A ce propos, Aziz Akhannouch a souligné que « cette période difficile que nous avons réussi à gérer de manière maîtrisée et efficace a réconforté le Maroc dans ses choix stratégiques ayant mis ces dernières années le secteur agricole au cœur du développement économique du pays ». Le ministre marocain a tenu également à préciser que « si le Maroc a beaucoup œuvré pour transformer son agriculture, il s’est également beaucoup investi dans la coopération africaine en matière agricole ». Le ministre de l’Agriculture a par ailleurs mis en avant les différents axes de la nouvelle stratégie agricole « Génération Green 2020 – 2030 », lancée en 2020 par le roi Mohammed VI.

Génération Green 2020 – 2030 : une nouvelle vision de l’agriculture au Maroc

En 2020, le roi Mohammed VI a lancé une nouvelle stratégie agricole, baptisée « Génération Green 2020 – 2030 », qui prend le relais du Plan Maroc Vert et qui a pour objectif de faire émerger une nouvelle classe moyenne agricole. Si le PMV a nécessité la mobilisation de plus de 34 milliards de dirhams de financements internationaux, on estime au Maroc que « Génération Green » impliquera nécessairement une augmentation du budget du secteur agricole d’environ 2,5% par an.

Le Maroc affirme son leadership en Afrique 

Le Maroc affirme son leadership en Afrique 

Sous Mohammed VI, le Maroc a réussi à construire un vrai leadership sur le continent africain. Aujourd’hui, les observateurs parlent d’une puissance africaine. Comment le pays a-t-il pu réorienter sa stratégie pour devenir la force africaine que l’on connait actuellement ? La réponse dans la suite. 

Une dynamique à l’œuvre depuis des années 

Depuis le début du règne du roi Mohammed Vi en 1999, force est de constater qu’il y a eu une réorientation de la politique africaine du royaume. A l’époque, la politique africaine du Maroc n’avait pas de direction claire. On n’avait effectivement du mal à identifier les contours de cette stratégie, pour qu’il y en ait eu une. On parlait plutôt d’une diplomatie de niche. La situation a beaucoup changé depuis. Aujourd’hui, on parle de leadership diplomatique marocain en Afrique. Une réussite dont les premiers signes se sont dessinés en 2017, année qui a marqué le retour du Maroc au sein de l’Union africaine. Une décision qui a suscité un appui croissant des Etats africains à la reconnaissance de la marocanité du Sahara. En effet, rien qu’en 2020, 15 pays africains ont ouvert un consulat dans les provinces du sud du royaume. 

Une stratégie indirecte 

Depuis l’intronisation de Mohammed VI, le royaume du Maroc mène une offensive de charme vers l’Afrique, en travaillant sur son intégration au sein du continent en tant que puissance africaine. Cette intégration a été basée sur le levier diplomatique, à travers une stratégie indirecte, ou l’art d’utiliser la diplomatie de manière offensive, sans pour autant entrer en conflit avec l’adversaire. Dans le cas du Maroc, cet adversaire n’est autre que le Front Polisario et les Etats qui le soutiennent. La grande réussite du Maroc à ce niveau est d’avoir réussi à neutraliser ce dernier via la multiplication des moyens de dissuasion diplomatique, une stratégie qui contraste clairement avec celle du passé. 

40 visites d’Etat sur le continent africain

Le chiffre est en soi assez éloquent : entre 2001 et 2016, le roi Mohammed VI a effectué une quarantaine de visites d’Etat en Afrique, instaurant de nouveaux cadres de coopération multisectoriels. Cela fait suite aux anciennes accusations selon lesquelles le Maroc se contentait de défendre ses intérêts territoriaux au prix d’une vision solidaire avec l’Afrique. La réponse du royaume a été de dire que la défense de ses intérêts n’était pas incompatible avec l’expression d’une solidarité africaine. C’est ainsi que le pays s’est engagé sur la voie de la diplomatie bilatérale, un cadre propice au réengagement progressif du Maroc sur le continent.