Le 25 octobre 2018, le parlement éthiopien a voté à l’unanimité en faveur de la nomination de Sahle-Work Zewde comme première femme président de l’Ethiopie. Cette nomination intervenue après la démission de l’ex-président Mulatu Teshome a marqué un nouveau chapitre dans l’histoire de ce pays de l’Est africain.
Retour en détails sur le parcours impressionnant de cette femme politique.
Un début de parcours très réussi
Née le 21 avril 1950 à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, Mme Sahle-Work s’est découvert très tôt une passion pour la francophonie. Une passion qui l’a poussée à suivre ses études supérieures en France. Quelques années après son retour au pays, vers la fin des années 1980, elle a commencé sa carrière de diplomate en assumant des fonctions dans plusieurs pays francophones. Et c’est exactement en 1989 qu’elle a reçu sa toute première nomination au Sénégal de la part du régime militaire éthiopien communiste à l’époque.
Quatre ans plus tard et jusqu’en 2002, elle a officié à Djibouti comme ambassadrice de son pays et représentante de l’autorité intergouvernementale pour le développement. L’importance stratégique du Djibouti pour le régime éthiopien démontre à quel point il croyait en le potentiel de cette femme déterminée comme jamais à jouer un rôle important dans l’histoire moderne de l’Ethiopie.
Durant son périple Djiboutien, Mme Sahle-Work a beaucoup appris sur la culture somalienne, chose qui l’a beaucoup aidée dans ses missions diplomatiques dans un État par lequel transitent 95% du commerce éthiopien.
Une carrière diplomatique des plus réussies
Le succès de Mme Sahle-Work en Afrique n’est pas passé inaperçu ! En effet, après son périple dans plusieurs pays du continent noir, elle est retournée en France en sa qualité d’ambassadrice d’Ethiopie. Pour elle, cette période fut des plus épanouissantes de sa carrière, car elle affectionne de manière toute particulière la culture francophone.
En 2006, elle a été rappelée à Addis-Abeba où elle a pris la responsabilité du département Afrique au sein du ministère des affaires étrangères éthiopien. Cinq ans plus tard, elle a travaillé à l’ONU comme directrice du bureau de l’organisation à Nairobi au Kenya.
L’une des rares femmes Chefs d’Etat en Afrique
De nature assez réservée, Mme Sahle-Work n’avait pas vraiment d’ambitions politiques. Son seul souci était de représenter son pays bien comme il faut partout par où elle est passée. Néanmoins, la considération et la popularité dont elle jouit dans son pays la prédestinait déjà à assumer des responsabilités bien plus importantes qu’une représentation diplomatique.
C’est ainsi qu’elle va contribuer à la gestion des conflits politiques internes opposant les parties de la coalition au pouvoir à l’époque.
Ce fabuleux parcours va être couronné par l’accès à la présidence de l’Ethiopie en 2018. Un poste pour lequel elle fut nommée à l’unanimité. Les observateurs politiques internationaux ne furent point étonnés de cet évènement car Mme Sahle-Work entretint d’excellentes relations avec toutes les instances politiques éthiopiennes.
Considérée comme l’une des rares Chefs d’Etats femmes en Afrique, elle va sans doute inspirer beaucoup d’autres à suivre ses pas !